Le chef cuisinier a raison. François Legault promet de plafonner tous les taux d’intérêt gouvernementaux, y compris ceux d’Hydro-Québec, à 3 % par année. Photo : Radio-Canada / Mathieu Potvin Selon les prévisions d’Hydro-Québec, les besoins énergétiques du marché québécois passeront de 193 térawattheures cette année à 205 TWh. Démarrez le widget. Omettre le widget ? Fin du widget. Revenir en haut du widget ? L’énergie et les approvisionnements en électricité (nécessaires pendant les périodes de pointe hivernales) seront réduits dès 2027, selon les documents d’Hydro-Québec. L’énergie disponible inutilisée ou excédentaire destinée au marché québécois est d’environ 5 TWh cette année. Ils fondront complètement en 2027 et à partir de 2029 7 TWh devraient être trouvés à l’aide de nouveaux approvisionnements. Par conséquent, le distributeur devra trouver de nouvelles sources pour répondre à la demande du marché intérieur. Démarrez le widget. Omettre le widget ? Fin du widget. Revenir en haut du widget ? Hydro-Québec a également lancé des appels d’offres pour acquérir de nouveaux approvisionnements en énergie renouvelable, en utilisant par exemple des éoliennes. Sa part des achats d’électricité sur les marchés extérieurs augmentera également.

Demande croissante

De 2019 à 2029, la demande d’électricité augmentera de 20 TWh, soit 12 %, prévoit Hydro-Québec. Cela est dû en partie à la croissance naturelle de la population et de l’économie. Mais de nouveaux domaines se développent et nécessitent beaucoup d’énergie. C’est le cas des data centers ou de la production d’hydrogène vert et de biocarburants. C’est sans oublier la conversion des bâtiments au chauffage électrique, et l’électrification des transports. Selon Hydro-Québec, un million de véhicules électriques circuleront sur les routes de la province d’ici sept ans. Bornes de recharge à la Halte du Domaine de la Réserve faunique La Vérendrye. Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir Et la tendance ne va pas s’inverser, avec des projets d’électrification pour décarboner l’économie. Mais il faut faire une nuance, nous prévient le professeur à HEC Montréal et titulaire de la chaire de gestion du secteur de l’énergie, Pierre-Olivier Pineau : Il y a une pénurie d’électricité disponible pour les consommateurs québécois, mais il n’y aurait pas de pénurie d’électricité produit au Québec.

Exportations

Hydro-Québec commercialise la majeure partie de son électricité sur le marché québécois. Le reste, environ 36 TWh l’an dernier (17 % du total), est exporté vers nos voisins nord-américains. Elle représente pourtant 24% de ses bénéfices nets, selon le dernier rapport annuel. Et l’entreprise publique a d’importants contrats d’exportation avec l’État de New York et le Massachusetts. Des exportations qui atteindront au total près de 20 TWh d’énergie. Exporter est rentable pour Hydro-Québec si elle a des tarifs plus élevés que ce qu’on voit ici, explique Normand Mousseau, professeur à l’Université de Montréal et directeur de l’Institut de l’énergie Trottier. A condition, bien sûr, que les nouveaux approvisionnements dont nous dépendrons et dont nous fabriquerons ne coûtent pas plus cher que ce que nous exportons. Et c’est un peu un défi ici, c’est que nous n’avons pas beaucoup de lumière, ajoute-t-il. Le coût de l’électricité d’Hydro-Québec destinée à la consommation au Québec (connue sous le nom de bloc hérité) est de 3 cents le kilowattheure. Selon le plan stratégique 2022-2026 de l’entreprise publique, le coût moyen des approvisionnements externes ou aval sera de 11 centimes par kilowattheure.

Et l’efficacité énergétique ?

Des experts ont conseillé sur l’importance de l’efficacité énergétique pour économiser l’électricité produite ici et réduire l’empreinte carbone. “Jusqu’en 2030, nous aurions encore une fenêtre d’opportunité pour être très agressifs, pour y obtenir des térawattheures. Et ce, son développement est possible sans la construction de nouvelles infrastructures. » — Une citation de Pierre-Olivier Pineau, professeur à HEC Montréal et titulaire de la Chaire en gestion du secteur de l’énergie Jean-François Blain, analyste en réglementation énergétique, va encore plus loin si nous voulons atteindre nos objectifs climatiques. Le Québec aura besoin de 100 térawattheures (TWh) supplémentaires d’énergie pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Nous ne pouvons pas atteindre des objectifs de cette ampleur en restant sur une trajectoire de croissance de la production, dit-il. Il faut donner la priorité à la réduction de la consommation, estime l’expert. Avec la collaboration d’Olivier Bachand et Nathalie Lemieux.


title: “La V Rif Va T On Manquer D Lectricit Au Qu Bec Lection Qu B Coise 2022 Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-10” author: “Irene Good”


Le chef cuisinier a raison. François Legault promet de plafonner tous les taux d’intérêt gouvernementaux, y compris ceux d’Hydro-Québec, à 3 % par année. Photo : Radio-Canada / Mathieu Potvin Selon les prévisions d’Hydro-Québec, les besoins énergétiques du marché québécois passeront de 193 térawattheures cette année à 205 TWh. Démarrez le widget. Omettre le widget ? Fin du widget. Revenir en haut du widget ? L’énergie et les approvisionnements en électricité (nécessaires pendant les périodes de pointe hivernales) seront réduits dès 2027, selon les documents d’Hydro-Québec. L’énergie disponible inutilisée ou excédentaire destinée au marché québécois est d’environ 5 TWh cette année. Ils fondront complètement en 2027 et à partir de 2029 7 TWh devraient être trouvés à l’aide de nouveaux approvisionnements. Par conséquent, le distributeur devra trouver de nouvelles sources pour répondre à la demande du marché intérieur. Démarrez le widget. Omettre le widget ? Fin du widget. Revenir en haut du widget ? Hydro-Québec a également lancé des appels d’offres pour acquérir de nouveaux approvisionnements en énergie renouvelable, en utilisant par exemple des éoliennes. Sa part des achats d’électricité sur les marchés extérieurs augmentera également.

Demande croissante

De 2019 à 2029, la demande d’électricité augmentera de 20 TWh, soit 12 %, prévoit Hydro-Québec. Cela est dû en partie à la croissance naturelle de la population et de l’économie. Mais de nouveaux domaines se développent et nécessitent beaucoup d’énergie. C’est le cas des data centers ou de la production d’hydrogène vert et de biocarburants. C’est sans oublier la conversion des bâtiments au chauffage électrique, et l’électrification des transports. Selon Hydro-Québec, un million de véhicules électriques circuleront sur les routes de la province d’ici sept ans. Bornes de recharge à la Halte du Domaine de la Réserve faunique La Vérendrye. Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir Et la tendance ne va pas s’inverser, avec des projets d’électrification pour décarboner l’économie. Mais il faut faire une nuance, nous prévient le professeur à HEC Montréal et titulaire de la chaire de gestion du secteur de l’énergie, Pierre-Olivier Pineau : Il y a une pénurie d’électricité disponible pour les consommateurs québécois, mais il n’y aurait pas de pénurie d’électricité produit au Québec.

Exportations

Hydro-Québec commercialise la majeure partie de son électricité sur le marché québécois. Le reste, environ 36 TWh l’an dernier (17 % du total), est exporté vers nos voisins nord-américains. Elle représente pourtant 24% de ses bénéfices nets, selon le dernier rapport annuel. Et l’entreprise publique a d’importants contrats d’exportation avec l’État de New York et le Massachusetts. Des exportations qui atteindront au total près de 20 TWh d’énergie. Exporter est rentable pour Hydro-Québec si elle a des tarifs plus élevés que ce qu’on voit ici, explique Normand Mousseau, professeur à l’Université de Montréal et directeur de l’Institut de l’énergie Trottier. A condition, bien sûr, que les nouveaux approvisionnements dont nous dépendrons et dont nous fabriquerons ne coûtent pas plus cher que ce que nous exportons. Et c’est un peu un défi ici, c’est que nous n’avons pas beaucoup de lumière, ajoute-t-il. Le coût de l’électricité d’Hydro-Québec destinée à la consommation au Québec (connue sous le nom de bloc hérité) est de 3 cents le kilowattheure. Selon le plan stratégique 2022-2026 de l’entreprise publique, le coût moyen des approvisionnements externes ou aval sera de 11 centimes par kilowattheure.

Et l’efficacité énergétique ?

Des experts ont conseillé sur l’importance de l’efficacité énergétique pour économiser l’électricité produite ici et réduire l’empreinte carbone. “Jusqu’en 2030, nous aurions encore une fenêtre d’opportunité pour être très agressifs, pour y obtenir des térawattheures. Et ce, son développement est possible sans la construction de nouvelles infrastructures. » — Une citation de Pierre-Olivier Pineau, professeur à HEC Montréal et titulaire de la Chaire en gestion du secteur de l’énergie Jean-François Blain, analyste en réglementation énergétique, va encore plus loin si nous voulons atteindre nos objectifs climatiques. Le Québec aura besoin de 100 térawattheures (TWh) supplémentaires d’énergie pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Nous ne pouvons pas atteindre des objectifs de cette ampleur en restant sur une trajectoire de croissance de la production, dit-il. Il faut donner la priorité à la réduction de la consommation, estime l’expert. Avec la collaboration d’Olivier Bachand et Nathalie Lemieux.