“C’est étrange ! J’étais prévenue avant de venir, mais je ne pensais pas qu’on les verrait autant, raconte Lucile, qui vient chaque année passer des vacances dans l’appartement familial du Pouliguen. C’est vrai que c’est encore assez inquiétant. D’autant qu’ils ne sont pas encore tous là”, commente Nicolas, un autre vacancier, qui se dit également “favorable au projet, nécessaire à la planète”.

“Je suppose qu’on va s’y habituer”

La surprise visuelle est largement partagée, notamment à Batz-sur-mer et au Croisic, les deux communes les plus proches des éoliennes, mais distantes de 12 kilomètres. “Ils nous ont assuré que cela ne changerait pas grand-chose dans le paysage. Il y avait des images de synthèse plutôt rassurantes. Et voici le résultat! C’est l’horreur, il n’y a pas d’autres mots », s’indigne Philippe, retraité et propriétaire d’une résidence vue mer à Batz, non loin des salines. « Parfois, quand il y a du brouillard, on ne les voit pas du tout ! Mais quand il fait beau, c’est autre chose… », soupire Jean-Marie, également habitant du quartier. « Il y a beaucoup plus d’avis négatifs que positifs de mes clients, estime un restaurateur de Valentin Beach, dont la terrasse surplombe les éoliennes. C’est vrai que ça gâche un peu la vue. Je suppose qu’on va s’y habituer. » Éoliennes en mer au large du Croisic (Loire-Atlantique). – F. Brenon/20 minutes Il faut dire que ces machines qui convertissent l’énergie éolienne en électricité sont bien plus élevées que sur terre. Mesurant la base, le mât et les pales, ils arrivent à 180 m.Le maire de Batz-sur-mer connaissait les dimensions de l’extérieur, mais ne s’attendait pas à un tel impact. « Force est de constater que ce qu’on nous présentait il y a quelques années comme de minuscules têtes d’épingle, quasiment invisibles loin des côtes, sont en fait très, très visibles depuis la côte, réagit Marie-Catherine Lehuédé (SE). En tant qu’élus municipaux de 2020, nous sommes face à un choix politique ancien, qui n’offre aucun retour en arrière. En tant que citoyens de Bath, nous sommes désolés de voir la ligne d’horizon déformée. »

Contentieux de la compensation financière

A la mairie du Croisic, même dérangement. « L’impact visuel est toujours très fort. Nettement plus que prévu. Y compris la nuit avec des lumières permanentes. Notre côte sauvage n’est plus sauvage”, déplore Michèle Quellard (DvD), maire du Croisic. Cependant, l’élu appelle la population à prendre la mesure des enjeux. « Face au changement climatique, à la crise énergétique, nous n’avons d’autre choix que de défendre les énergies renouvelables. Les 80 éoliennes représenteront à elles seules 20 % de la consommation électrique de la Loire-Atlantique, ce qui n’est pas négligeable. » Comme son homologue Marie-Catherine Lehuédé, elle se bat désormais pour la compensation financière promise par l’État aux communes concernées, et cela pour une durée de 25 ans, à recalculer en tenant compte de l’ensemble de la population saisonnière et non plus seulement des résidences principales. . “Notre population double presque quand on compte les résidences secondaires”, insiste Michèle Quellard. Géré par EDF, le parc éolien en mer de Saint-Nazaire générera au total 480 MW. Il ne restera pas longtemps seul car d’autres parcs éoliens offshore se construisent en France. Celui de Fécamp (Seine-Maritime) devrait être opérationnel fin 2023, avant ceux de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et de Courseulles-sur-Mer (Calvados).


title: “Au Large De La Loire Atlantique Les Premi Res Oliennes Offshore Apparaissent Beaucoup Plus Que Pr Vu Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-26” author: “Jacob Trujillo”


“C’est étrange ! J’étais prévenue avant de venir, mais je ne pensais pas qu’on les verrait autant, raconte Lucile, qui vient chaque année passer des vacances dans l’appartement familial du Pouliguen. C’est vrai que c’est encore assez inquiétant. D’autant qu’ils ne sont pas encore tous là”, commente Nicolas, un autre vacancier, qui se dit également “favorable au projet, nécessaire à la planète”.

“Je suppose qu’on va s’y habituer”

La surprise visuelle est largement partagée, notamment à Batz-sur-mer et au Croisic, les deux communes les plus proches des éoliennes, mais distantes de 12 kilomètres. “Ils nous ont assuré que cela ne changerait pas grand-chose dans le paysage. Il y avait des images de synthèse plutôt rassurantes. Et voici le résultat! C’est l’horreur, il n’y a pas d’autres mots », s’indigne Philippe, retraité et propriétaire d’une résidence vue mer à Batz, non loin des salines. « Parfois, quand il y a du brouillard, on ne les voit pas du tout ! Mais quand il fait beau, c’est autre chose… », soupire Jean-Marie, également habitant du quartier. « Il y a beaucoup plus d’avis négatifs que positifs de mes clients, estime un restaurateur de Valentin Beach, dont la terrasse surplombe les éoliennes. C’est vrai que ça gâche un peu la vue. Je suppose qu’on va s’y habituer. » Éoliennes en mer au large du Croisic (Loire-Atlantique). – F. Brenon/20 minutes Il faut dire que ces machines qui convertissent l’énergie éolienne en électricité sont bien plus élevées que sur terre. Mesurant la base, le mât et les pales, ils arrivent à 180 m.Le maire de Batz-sur-mer connaissait les dimensions de l’extérieur, mais ne s’attendait pas à un tel impact. « Force est de constater que ce qu’on nous présentait il y a quelques années comme de minuscules têtes d’épingle, quasiment invisibles loin des côtes, sont en fait très, très visibles depuis la côte, réagit Marie-Catherine Lehuédé (SE). En tant qu’élus municipaux de 2020, nous sommes face à un choix politique ancien, qui n’offre aucun retour en arrière. En tant que citoyens de Bath, nous sommes désolés de voir la ligne d’horizon déformée. »

Contentieux de la compensation financière

A la mairie du Croisic, même dérangement. « L’impact visuel est toujours très fort. Nettement plus que prévu. Y compris la nuit avec des lumières permanentes. Notre côte sauvage n’est plus sauvage”, déplore Michèle Quellard (DvD), maire du Croisic. Cependant, l’élu appelle la population à prendre la mesure des enjeux. « Face au changement climatique, à la crise énergétique, nous n’avons d’autre choix que de défendre les énergies renouvelables. Les 80 éoliennes représenteront à elles seules 20 % de la consommation électrique de la Loire-Atlantique, ce qui n’est pas négligeable. » Comme son homologue Marie-Catherine Lehuédé, elle se bat désormais pour la compensation financière promise par l’État aux communes concernées, et cela pour une durée de 25 ans, à recalculer en tenant compte de l’ensemble de la population saisonnière et non plus seulement des résidences principales. . “Notre population double presque quand on compte les résidences secondaires”, insiste Michèle Quellard. Géré par EDF, le parc éolien en mer de Saint-Nazaire générera au total 480 MW. Il ne restera pas longtemps seul car d’autres parcs éoliens offshore se construisent en France. Celui de Fécamp (Seine-Maritime) devrait être opérationnel fin 2023, avant ceux de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et de Courseulles-sur-Mer (Calvados).