Quelques heures plus tard, le dessinateur a tenu à faire savoir qu’il était incompris. Apparemment, il a dénoncé le mépris de cette vieille Anglaise. Je veux croire. Ou faites semblant d’y croire. Mais le problème demeure : parce que le mépris des Québécois exprimé dans cette caricature est toujours bien vivant.
Écoutez la rencontre de Mathieu Bock-Côté et Richard Martineau en direct tous les jours à 10h. via QUB Radio :
Mépris Il résonne avec la nouvelle génération, même s’il ne s’exprime plus avec les mêmes mots. Nous avons trouvé de nouvelles façons de dire parler blanc. Aux vieux Rhodésiens, dénoncés par René Lévesque, ont succédé les nouveaux Rhodésiens, qui nous regardent avec le même sentiment de supériorité. Mais les nouvelles paroles de mépris sont estampillées du sceau de l’hypocrisie. C’est dans tous les journaux, et surtout sur les réseaux sociaux. Alors désormais, on nous dit que le français est une langue coloniale et qu’il faut combattre les lois qui assurent sa survie. L’anglais doit dégrader le français au nom de la décolonisation et de la diversité ! C’est ce qui s’appelle nous prendre pour des imbéciles. Une autre façon de dire parlez blanc : expliquez-nous que nous sommes de sales racistes si nous ne tordons pas la théorie du racisme systémique. C’est notre existence même qui dérange. Ils nous traitent comme une relique historique, comme un vieux fou. On l’a vu il y a quelques mois : la simple possibilité de suivre trois cours de français au cégep était vécue comme une atteinte aux anglophones et à leur santé mentale. Et nous revenons au design de la Gazette de Montréal : sa forme s’est usée, mais son message demeure intact. Pourquoi s’énerve-t-on aujourd’hui avec François Legault, Simon Jolain-Barret, Bernard Drainville, Paul Saint-Pierre Plamonton, tous ceux qui prennent au sérieux l’identité québécoise. On fait aussi chier la loi 21 et la loi 96 en les assimilant au racisme, à la xénophobie, à l’islamophobie, à l’anglophobie. Nous fâchons les Québécois en les accusant de se replier sur eux-mêmes dès qu’ils s’inquiètent de ne plus se sentir chez eux à Montréal et à Laval.
Encore plus de Mathieu Bock-Côté, écoutez son émission éditoriale en direct tous les jours à 10h. via QUB Radio :
Rhodites Les jeunes Rhodiens de Montreal Gazette disent respecter René Lévesque. Mais peuvent-ils nous dire ce qu’ils respectent en lui ? La loi 101 qui a imposé le monolinguisme français ? La lutte pour l’indépendance ? Le droit affirmé du peuple québécois à l’autodétermination, sans que le Canada n’ait à nous en donner la permission? Le respect posthume pour le grand homme de la libération du Québec est facile à imiter. Cependant, il ne semble pas faire référence à ceux qui poursuivent spécifiquement son combat. Cette caricature, quoi qu’on en dise, représentait très bien l’idéologie de la Gazette de Montréal. Appelons cela, comme diraient les psychanalystes, un acte raté.
title: “Oui La Gazette De Montr Al Fait Chier Les Qu B Cois Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-19” author: “Gary Tullio”
Quelques heures plus tard, le dessinateur a tenu à faire savoir qu’il était incompris. Apparemment, il a dénoncé le mépris de cette vieille Anglaise. Je veux croire. Ou faites semblant d’y croire. Mais le problème demeure : parce que le mépris des Québécois exprimé dans cette caricature est toujours bien vivant.
Écoutez la rencontre de Mathieu Bock-Côté et Richard Martineau en direct tous les jours à 10h. via QUB Radio :
Mépris Il résonne avec la nouvelle génération, même s’il ne s’exprime plus avec les mêmes mots. Nous avons trouvé de nouvelles façons de dire parler blanc. Aux vieux Rhodésiens, dénoncés par René Lévesque, ont succédé les nouveaux Rhodésiens, qui nous regardent avec le même sentiment de supériorité. Mais les nouvelles paroles de mépris sont estampillées du sceau de l’hypocrisie. C’est dans tous les journaux, et surtout sur les réseaux sociaux. Alors désormais, on nous dit que le français est une langue coloniale et qu’il faut combattre les lois qui assurent sa survie. L’anglais doit dégrader le français au nom de la décolonisation et de la diversité ! C’est ce qui s’appelle nous prendre pour des imbéciles. Une autre façon de dire parlez blanc : expliquez-nous que nous sommes de sales racistes si nous ne tordons pas la théorie du racisme systémique. C’est notre existence même qui dérange. Ils nous traitent comme une relique historique, comme un vieux fou. On l’a vu il y a quelques mois : la simple possibilité de suivre trois cours de français au cégep était vécue comme une atteinte aux anglophones et à leur santé mentale. Et nous revenons au design de la Gazette de Montréal : sa forme s’est usée, mais son message demeure intact. Pourquoi s’énerve-t-on aujourd’hui avec François Legault, Simon Jolain-Barret, Bernard Drainville, Paul Saint-Pierre Plamonton, tous ceux qui prennent au sérieux l’identité québécoise. On fait aussi chier la loi 21 et la loi 96 en les assimilant au racisme, à la xénophobie, à l’islamophobie, à l’anglophobie. Nous fâchons les Québécois en les accusant de se replier sur eux-mêmes dès qu’ils s’inquiètent de ne plus se sentir chez eux à Montréal et à Laval.
Encore plus de Mathieu Bock-Côté, écoutez son émission éditoriale en direct tous les jours à 10h. via QUB Radio :
Rhodites Les jeunes Rhodiens de Montreal Gazette disent respecter René Lévesque. Mais peuvent-ils nous dire ce qu’ils respectent en lui ? La loi 101 qui a imposé le monolinguisme français ? La lutte pour l’indépendance ? Le droit affirmé du peuple québécois à l’autodétermination, sans que le Canada n’ait à nous en donner la permission? Le respect posthume pour le grand homme de la libération du Québec est facile à imiter. Cependant, il ne semble pas faire référence à ceux qui poursuivent spécifiquement son combat. Cette caricature, quoi qu’on en dise, représentait très bien l’idéologie de la Gazette de Montréal. Appelons cela, comme diraient les psychanalystes, un acte raté.