Dans une entrevue avec ICI RDI, Mme Rizqy a dénoncé ce qu’elle considère comme des échecs de l’Assemblée nationale à protéger les élus, en grande partie au milieu de la couverture médiatique de la campagne électorale. Plus tard dans la matinée, en compagnie du chef du parti Dominique Anglade, le candidat libéral a rappelé les limites de la compétence policière, alors que la sécurité des élus relève davantage de la responsabilité de l’Assemblée nationale, qui devrait s’en préoccuper davantage, a-t-il dit. Mme Rizqy a souligné. Les menaces de mort qu’elle a reçues ces dernières semaines l’ont même incitée à envisager de se retirer de la vie civile. J’ai pensé abandonner et reprendre l’enseignement à l’Université de Sherbrooke, raconte-t-il. Je n’ai pas été menacé en tant qu’enseignant […]. Le président de l’Assemblée nationale, François Paradi, a usé de son pouvoir discrétionnaire pour accorder à l’élu une protection pour une durée de 24 heures, explique-t-il, à l’époque [la police] identifier et localiser la personne, menotter. Mais depuis qu’il a été libéré, avec interdiction de l’approcher, le député sortant craint pour sa vie. [Le suspect] atteint de troubles mentaux, il dispose de cinq jours pour consulter, précise Marwah Rizqy. En attendant, c’est moi qui dois vivre avec le danger. “Chacun a sa part de responsabilité, un rôle à jouer là-dedans”, a déclaré la chef du PLQ, Dominique Anglade. Photo : Radio-Canada / John Jaramillo Pourtant, le candidat s’est présenté aux côtés de la chef du parti Dominique Anglade mercredi matin lors d’une présentation électorale sur l’accès à la propriété. Le sujet s’est rapidement déplacé vers le sort de Mme Rizqy. Nous voulons faire en sorte que les choses soient faites rapidement et nous continuerons, a assuré Dominique Anglade interrogée sur les actions entreprises pour changer le protocole provincial concernant la sécurité des élus.
Un appel à l’apaisement
Toujours en campagne électorale, mercredi, le chef de la CAQ François Legault a pris ses fonctions de premier ministre pour demander à la Sûreté du Québec (SQ) d’être disponible pour soutenir les candidats de tous les partis qui se sentent à risque. Il s’est également dit ouvert à ce que la SQ leur fournisse un garde du corps. La candidate libérale dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a révélé mercredi avoir reçu des menaces de mort. En entrevue avec D’abord l’info, elle dénonce le climat actuel et réclame des mesures de protection accrues autour des élus du Québec. De son côté, le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon – qui a lui-même porté plainte à la SQ après un déluge de courriers haineux alors que le convoi de camionneurs envahissait les rues d’Ottawa – en a dit long. [son] soutien aux opposants harcelés. De toute façon nous pouvons nous unir, comme politiciens, pour garantir une démocratie apaisée, au PQ, nous le ferons, a assuré M. St-Pierre Plamondon, défendant la volonté commune d’avoir une démocratie dans le respect et la sécurité. L’expérience de la députée trouve des échos récents dans l’actualité politique fédérale, qu’il s’agisse du harcèlement verbal de la vice-première ministre Chrystia Freeland en Alberta, ou des multiples agressions qui ont marqué le mandat de l’ancienne ministre Catherine McKenna, qui a d’ailleurs quitté la politique l’an dernier. Le Canada est membre du G7. Est-il normal que le vice-premier ministre n’ait pas de protection, que les ministres fédéraux n’aient pas de protection? Marwah Rizqy était scandalisée. D’abord réticente à parler publiquement de sa situation, pour ne pas attiser le sort du suspect, elle a finalement décidé de le signaler après l’incident similaire vécu par Chrystia Freeland et les menaces contre son collègue Enrico Ciccone, dont le bureau a été vandalisé.
Ceux qui sont en colère contre les mesures d’hygiène
Selon son constat, forgé notamment par trois campagnes électorales, la pandémie a multiplié les attaques contre les personnalités politiques, ce que confirment les données provinciales. La Sûreté du Québec a enregistré une augmentation vertigineuse des signalements sur Internet de menaces contre des élus. De 16 rapports en 2019, nous sommes passés à 286 en 2020. Jeudi matin, le candidat de la CAQ, Sylvain Lévesque, a déclaré avoir également porté plainte à la police pour l’utilisation abusive d’une de ses affiches électorales avec des gouttes de sang dessus, avec une légende faisant référence aux atrocités qui se sont déroulées au CHSLD. […] prisonnier [sic] leur chambre, plus jamais !! Démarrez le widget. Omettre le widget ? Je suis allé porter plainte au commissariat ce matin. Ce type d’affichage est inacceptable. Nous pouvons être contre les idées, mais la violence et l’intimidation ne seront jamais tolérées. Pourtant, rien ne m’empêchera de rencontrer les citoyens de #Chauveau ! pic.twitter.com/DOqMyxwX77 — Sylvain Lévesque, candidat CAQ Chauveau (@SLevesquedepute) 1er septembre 2022 Widget de fin. Revenir en haut du widget ? Comment expliquer un tel phénomène ? Marwah Rizqy évoque notamment les problèmes de santé mentale grandissants, mais aussi ceux qui sont en colère contre les mesures sanitaires, sans entraves dans leurs manières d’exprimer leur opposition. Dans leur esprit, nous sommes des partenaires, dit-il. Les gens m’écrivent souvent que j’obtiendrai mon procès à Nuremberg. « Arrêtez de harceler les candidats, les élus, les bénévoles… Nous sommes au Québec, nous ne voulons pas introduire le Trumpisme ! » — Une citation de Marwah Rizqy, députée libérale sortante et candidate dans Saint-Laurent Le député sortant reconnaît que la pandémie a probablement exacerbé les tensions sociales, sans parler de ceux qui sont tombés dans la spirale complotiste devant leurs écrans. Le siège d’Ottawa par des camionneurs et des opposants aux mesures sanitaires en a été la manifestation emblématique, un véritable pied de nez à la démocratie, déplore-t-il. Le chef du PCQ, Éric Duhaime, a également réagi à l’affaire en disant qu’il trouve triste que certaines personnes amènent la question de la sécurité des candidats sur le territoire du parti. Selon lui, Mme Rizqy a [franchi] une ligne au bord du terrain glissant. Un peu plus tôt, Marwah Rizqy avait dénoncé, sans le nommer, de précédentes déclarations du chef conservateur, qui disait vouloir apporter “le malaise” à l’Assemblée nationale.
title: “Le Cri De D Tresse De Marwah Rizqy Soit J Obtiendrai Une Protection Soit Je Partirai Lection Qu B Coise 2022 Klmat” ShowToc: true date: “2022-10-30” author: “Kenneth Baker”
Dans une entrevue avec ICI RDI, Mme Rizqy a dénoncé ce qu’elle considère comme des échecs de l’Assemblée nationale à protéger les élus, en grande partie au milieu de la couverture médiatique de la campagne électorale. Plus tard dans la matinée, en compagnie du chef du parti Dominique Anglade, le candidat libéral a rappelé les limites de la compétence policière, alors que la sécurité des élus relève davantage de la responsabilité de l’Assemblée nationale, qui devrait s’en préoccuper davantage, a-t-il dit. Mme Rizqy a souligné. Les menaces de mort qu’elle a reçues ces dernières semaines l’ont même incitée à envisager de se retirer de la vie civile. J’ai pensé abandonner et reprendre l’enseignement à l’Université de Sherbrooke, raconte-t-il. Je n’ai pas été menacé en tant qu’enseignant […]. Le président de l’Assemblée nationale, François Paradi, a usé de son pouvoir discrétionnaire pour accorder à l’élu une protection pour une durée de 24 heures, explique-t-il, à l’époque [la police] identifier et localiser la personne, menotter. Mais depuis qu’il a été libéré, avec interdiction de l’approcher, le député sortant craint pour sa vie. [Le suspect] atteint de troubles mentaux, il dispose de cinq jours pour consulter, précise Marwah Rizqy. En attendant, c’est moi qui dois vivre avec le danger. “Chacun a sa part de responsabilité, un rôle à jouer là-dedans”, a déclaré la chef du PLQ, Dominique Anglade. Photo : Radio-Canada / John Jaramillo Pourtant, le candidat s’est présenté aux côtés de la chef du parti Dominique Anglade mercredi matin lors d’une présentation électorale sur l’accès à la propriété. Le sujet s’est rapidement déplacé vers le sort de Mme Rizqy. Nous voulons faire en sorte que les choses soient faites rapidement et nous continuerons, a assuré Dominique Anglade interrogée sur les actions entreprises pour changer le protocole provincial concernant la sécurité des élus.
Un appel à l’apaisement
Toujours en campagne électorale, mercredi, le chef de la CAQ François Legault a pris ses fonctions de premier ministre pour demander à la Sûreté du Québec (SQ) d’être disponible pour soutenir les candidats de tous les partis qui se sentent à risque. Il s’est également dit ouvert à ce que la SQ leur fournisse un garde du corps. La candidate libérale dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a révélé mercredi avoir reçu des menaces de mort. En entrevue avec D’abord l’info, elle dénonce le climat actuel et réclame des mesures de protection accrues autour des élus du Québec. De son côté, le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon – qui a lui-même porté plainte à la SQ après un déluge de courriers haineux alors que le convoi de camionneurs envahissait les rues d’Ottawa – en a dit long. [son] soutien aux opposants harcelés. De toute façon nous pouvons nous unir, comme politiciens, pour garantir une démocratie apaisée, au PQ, nous le ferons, a assuré M. St-Pierre Plamondon, défendant la volonté commune d’avoir une démocratie dans le respect et la sécurité. L’expérience de la députée trouve des échos récents dans l’actualité politique fédérale, qu’il s’agisse du harcèlement verbal de la vice-première ministre Chrystia Freeland en Alberta, ou des multiples agressions qui ont marqué le mandat de l’ancienne ministre Catherine McKenna, qui a d’ailleurs quitté la politique l’an dernier. Le Canada est membre du G7. Est-il normal que le vice-premier ministre n’ait pas de protection, que les ministres fédéraux n’aient pas de protection? Marwah Rizqy était scandalisée. D’abord réticente à parler publiquement de sa situation, pour ne pas attiser le sort du suspect, elle a finalement décidé de le signaler après l’incident similaire vécu par Chrystia Freeland et les menaces contre son collègue Enrico Ciccone, dont le bureau a été vandalisé.
Ceux qui sont en colère contre les mesures d’hygiène
Selon son constat, forgé notamment par trois campagnes électorales, la pandémie a multiplié les attaques contre les personnalités politiques, ce que confirment les données provinciales. La Sûreté du Québec a enregistré une augmentation vertigineuse des signalements sur Internet de menaces contre des élus. De 16 rapports en 2019, nous sommes passés à 286 en 2020. Jeudi matin, le candidat de la CAQ, Sylvain Lévesque, a déclaré avoir également porté plainte à la police pour l’utilisation abusive d’une de ses affiches électorales avec des gouttes de sang dessus, avec une légende faisant référence aux atrocités qui se sont déroulées au CHSLD. […] prisonnier [sic] leur chambre, plus jamais !! Démarrez le widget. Omettre le widget ? Je suis allé porter plainte au commissariat ce matin. Ce type d’affichage est inacceptable. Nous pouvons être contre les idées, mais la violence et l’intimidation ne seront jamais tolérées. Pourtant, rien ne m’empêchera de rencontrer les citoyens de #Chauveau ! pic.twitter.com/DOqMyxwX77 — Sylvain Lévesque, candidat CAQ Chauveau (@SLevesquedepute) 1er septembre 2022 Widget de fin. Revenir en haut du widget ? Comment expliquer un tel phénomène ? Marwah Rizqy évoque notamment les problèmes de santé mentale grandissants, mais aussi ceux qui sont en colère contre les mesures sanitaires, sans entraves dans leurs manières d’exprimer leur opposition. Dans leur esprit, nous sommes des partenaires, dit-il. Les gens m’écrivent souvent que j’obtiendrai mon procès à Nuremberg. « Arrêtez de harceler les candidats, les élus, les bénévoles… Nous sommes au Québec, nous ne voulons pas introduire le Trumpisme ! » — Une citation de Marwah Rizqy, députée libérale sortante et candidate dans Saint-Laurent Le député sortant reconnaît que la pandémie a probablement exacerbé les tensions sociales, sans parler de ceux qui sont tombés dans la spirale complotiste devant leurs écrans. Le siège d’Ottawa par des camionneurs et des opposants aux mesures sanitaires en a été la manifestation emblématique, un véritable pied de nez à la démocratie, déplore-t-il. Le chef du PCQ, Éric Duhaime, a également réagi à l’affaire en disant qu’il trouve triste que certaines personnes amènent la question de la sécurité des candidats sur le territoire du parti. Selon lui, Mme Rizqy a [franchi] une ligne au bord du terrain glissant. Un peu plus tôt, Marwah Rizqy avait dénoncé, sans le nommer, de précédentes déclarations du chef conservateur, qui disait vouloir apporter “le malaise” à l’Assemblée nationale.