La série de vidéos qui a ému toute l’Argentine pendant quelques heures est incroyable : l’ancienne présidente du pays (et actuelle vice-présidente) Cristina Kirchner a miraculeusement échappé à une tentative d’assassinat jeudi soir à Buenos Aires. Sur les images, on voit la main armée du tireur s’approcher d’elle, tirer, mais le pistolet se coince… L’attaque, qui a eu lieu devant le domicile du dirigeant dans la capitale Buenos Aires, souligne les tensions politiques croissantes en Argentine et en Amérique du Sud plus généralement, qui ont mis en danger les politiciens de la région. “Un homme a pointé une arme sur sa tempe et a appuyé sur la gâchette. Cristina est toujours en vie parce que, pour une raison qui reste à confirmer, l’arme… n’a pas explosé”, a déclaré le président Alberto Fernandez, indiquant que le l’arme était chargée. avec cinq balles. La série est tout simplement incroyable : tentative d’assassinat sur l’ancienne présidente de l’Argentine, Cristina Kirchner, hier soir à Buenos Aires. Le tireur s’approche d’elle, tire, mais le pistolet se coince… #baraka pic.twitter.com/Jo6pT1gr6r — Arnaud Bedat (@ArnaudBedat) 2 septembre 2022
“Incident plus grave”
Lors d’une allocution télévisée, il a décrit l’incident comme le pire dans le pays depuis le retour à la démocratie. Au moment de l’attaque, plusieurs centaines de personnes se trouvaient devant le domicile de Cristina Fernandez de Kirchner pour manifester leur soutien à celle-ci, qui est jugée pour corruption. Des images télévisées ont montré un homme brandissant une arme à feu face à Christina Fernandez de Kirchner alors qu’elle faisait signe à ses partisans. L’agresseur, identifié par les autorités comme un homme de 35 ans d’origine brésilienne, a été rapidement appréhendé par la police, qui a confisqué son arme. Cristina Fernandez de Kirchner, présidente du pays de 2007 à 2015, est une personnalité politique controversée. Il risque 12 ans de prison et une éventuelle inhabilité à vie de la fonction publique dans une affaire impliquant des marchés publics attribués au début des années 2000. “Quand la haine et la violence l’emportent sur le débat, les sociétés sont détruites et des situations comme celle-ci sont créées : tentative de meurtre”, a tweeté le ministre de l’Economie Sergio Massa. Des dirigeants et alliés politiques latino-américains, dont le président chilien Gabriel Boric, le président vénézuélien Nicolas Maduro et le président péruvien Pedro Castillo, ont dénoncé l’attaque, tweetant leur solidarité avec Cristina Fernandez de Kirchner et leur soulagement qui n’est pas blessé.